Le bikepacking : définition et conseils pour voyager à vélo

On parle beaucoup de bikepacking actuellement, sans trop savoir parfois de quoi il s’agit réellement. Ce dérivé du cyclotourisme consiste à partir à l’aventure sur votre vélo, en n’emportant que le strict minimum. Avis aux amateurs de liberté et de grands espaces, cette discipline est faîte pour vous ! Mais pour se lancer dans cet exercice et devenir un bikepacker confirmé, il convient de bien se préparer, et de s’équiper du matériel nécessaire. Suivez nos conseils pour vous lancer dans l’aventure du bikepacking !

Qu’est ce que le bikepacking ?

Avant toute chose, revenons sur la définition du bikepacking :

Littéralement la définition de bikepacking signifie « emballer (ses affaires) pour le vélo », soit en français plus correct, faire du vélo avec ses bagages.

Mais concrètement, qu’est-ce que le bikepacking ? Il s’agit de l’art de voyager à vélo, en n’emmenant que le strict nécessaire. Les puristes vous diront même qu’il n’y a pas besoin de porte-bagages, ni à l’avant, ni à l’arrière. Tout doit pouvoir être installé sur le vélo grâce à des sacoches spécialement conçues à cet effet. Ce nouveau mode de voyage fait de plus en plus d’adeptes aujourd’hui. On trouve sur les réseaux sociaux énormément de bikepackers qui publient chaque jour leurs aventures.

L’objectif : être libre de se déplacer partout, hors des sentiers battus (au sens propre comme au figuré). C’est la raison pour laquelle il ne faut pas être trop encombré par les bagages et n’emporter que l’essentiel.

Quel est le matériel de transport nécessaire pour la pratique du bikepacking ?

Lorsque l’on se lance dans cette pratique, une des premières questions que l’on se pose est concerne le choix du matériel de bikepacking. A minima, il vous faudra : un vélo et des sacoches adaptées.

Quel vélo pour le bikepacking ?

Évidemment, l’élément indispensable pour vivre ce type d’aventure  est le vélo de bikepacking. Pour pouvoir profiter pleinement de l’expérience et voir la possibilité de rouler sur route comme sur chemins, voire hors des sentiers, celui-ci devra pouvoir faire preuve de polyvalence. Cela va donc limiter le choix à deux types de bicyclettes : le VTT et le gravel. En fonction du type de terrains rencontré, la balance pourra pencher pour l’un comme pour l’autre. Évidemment, on évitera le vélo électrique, faute de pouvoir le recharger dans la nature !

Le VTT a la particularité de disposer de suspension(s), ce qui permet de passer des obstacles et de rouler sur des terrains inaccessibles aux autres types de vélo. Par contre, la suspension a pour inconvénients :

  • d’ajouter un poids supplémentaire, ce qui est un point négatif pour la pratique du bikepacking,
  • de perdre en efficacité sur les portions de routes ou de chemins très roulant qui peuvent être emprunté parfois.

Dans ce cas, il faut peut être opter plutôt pour un modèle de VTT rigide, ou alors un gravel.

Le gravel bike est le chouchou de plus en plus de bikepackers, grâce à sa versatilité qui lui permet d’être parfaitement à l’aise sur les routes comme sur les chemins. Croisement entre le vélo de route et le VTT, il se compose :

  • d’un cadre à la géométrie plutôt confort, dérivée de ceux des vélos de route ou de cyclocross,
  • de roues crantés plus larges que celles d’un vélo de route.

C’est ce type de monture qui va vous permettre de faire de longues heures de selle, en fatigant moins qu’avec un VTT, sur tous types de terrains.

Attention également de choisir des pneus adaptés en fonction des besoins. Si sur terrain accidenté, des pneus larges de VTT vous permettront de passer sans encombre, vous y perdrez au niveau du poids et du rendement sur des chemins plus propres. Là encore, le pneu de gravel constitue un bon compromis et reste le plus conseillé pour cette pratique.

vélo de bikepacking

Quelles sacoches de bikepacking ?

Deuxième élément indispensable pour tout bikepacker qui se respecte : les sacoches. Il s’agit d’accessoires à ne surtout pas négliger au moment de se demander quoi emporter pour le bikebapacking. Il est conseillé de bien se renseigner pour savoir quelles sacoches choisir, en fonction de ses besoins et de son vélo. De nombreux types de sacoches conçues spécifiquement pour le bikepacking existent sur le marché. Elles ont pour avantage de bien répartir le poids sur le vélo, et d’éviter de s’alourdir avec des porte-bagages. On trouve :

  • les sacoches de guidon, qui se place sous le cintre.
  • les sacoches de cadre. Elles permettent d’exploiter l’espace au sein du triangle du cadre.
  • les sacoches de selle, pour transporter le nécessaire via une fixation sur le tube et sous la selle.
  • les sacoches de fourche, positionnées sur chaque fourreau.

Pour ce qui est des critères à prendre en compte pour le choix, il faut privilégier la stabilité, l’étanchéité , la solidité et la légèreté. A partir de là, il ne reste plus qu’à appendre comment charger les sacoches pour optimiser au maximum la place. Tout un art !

Quel est le nécessaire à emmener en bikepacking ?

Lorsque vous allez vous lancer, il faut savoir que le vélo et les sacoches ne sont pas les seuls éléments qui doivent vous préoccuper. Il faut aussi savoir quoi emporter pour votre voyage. Alors que prendre et que ne pas prendre ?

Les vêtements

Il est important de bien vous protéger lors d’une telle escapade. Raison pour laquelle vous devez mettre des vêtements adaptés. Il s’agit précisément d’un cuissard, long ou court selon la saison, qui vous aidera à éviter les douleurs liées à de longues positions assises. Vous avez également besoin d’un maillot de vélo (là encore, manches courtes ou longues selon la température), de gants, chaussettes et chaussures de vélo (avec semelles automatiques type chaussures de VTT par exemple). Et surtout, l’indispensable casque pour la sécurité. Si vous campez, il ne faut pas oublier les vêtements et sous-vêtements pour le soir, plutôt chauds.

Pour le bivouac

Vous vous doutez certainement que le voyage sera long. C’est pourquoi vous devez penser au nécessaire pour dormir. Pour cela, misez pour une tente pliable avec un matelas. Emportez également un sac de couchage pour vous protéger du froid, surtout si vous devez passer la nuit en plein air.

Pour le vélo

Il vous faudra penser à emmener le nécessaire de réparation pour le vélo, en cas de crevaison ou de pépin technique : outil multifonction, kit de réparation de pneus, pompe, etc. N’oubliez pas non plus les accessoires qui pourront vous être utiles :

  • un antivol, indispensable pour sécuriser votre 2 roues. Il existe des modèles pliables peu encombrant sur le marché.
  • des lumières réfléchissantes, pour être visible la nuit et circuler en toute sécurité, ainsi qu’une lampe à fixer sur le guidon du vélo.
  • un compteur GPS sera bien utile. Vous pouvez aussi utiliser votre smartphone, mais c’est plus risqué en cas de chute.

Le minimum vital

En plus des éléments cités précédemment, certaines choses sont indispensables à emporter :

  • de la nourriture, et le nécessaire pour se préparer un repas, même si vous prévoyez de vous restaurer sur la route, au cas où.
  • suffisamment d’eau pour bien s’hydrater, et de gourdes et bidons pour les remplir au cours de votre voyage. Car vous aurez soif ! Vous pouvez aussi emporter des pastilles pour purifier l’eau des rivières par exemple.
  • une trousse de secours et le nécessaire de toilette.
  • une batterie portable, pour recharger votre smartphone ou votre compteur.
  • le nécessaire (carte bancaire, argent liquide, smartphone) pour acheter ce qui vous manque en cas de besoin.

bikepacking : bivouac

Quelques conseils et astuces pratiques pour le bikepacking

Pour réussir dans cette aventure, il est important de suivre certains conseils :

  • Premièrement, assurez-vous d’avoir choisi le vélo adéquat. Le gravel bike est conseillé par une majorité de bikepackers pour sa polyvalence.
  • Pour une première expérience, ne commencez pas par un périple de plusieurs jours. Testez votre matériel et votre chargement sur une journée et une nuit, pour bien appréhender ce qui vous attendra sur plusieurs jours. Vous vous rendrez ainsi compte de ce qui est nécessaire et de ce qui ne l’est pas.
  • Lorsque vous transportez votre matériel de camping, veillez à ce que celui-ci ne vous empêche pas de rouler. Voilà pourquoi vous devez opter pour des accessoires adaptés, comme par exemple une tente en pièces détachées que vous pouvez mettre dans plusieurs housses.
  • Au lieu de transporter toute la nourriture nécessaire au risque de de vous encombrer, mangez dans des supérettes par exemple. Vous pouvez toutefois ranger quelques en-cas dans votre sacoche de nutrition au cas où vous vous trouveriez dans un endroit retiré sans possibilité d’acheter à manger.
  • Veillez à ce que vos affaires soient toujours au sec, dans les sacoches ou dans des housses imperméables.

Vous savez désormais l’essentiel sur le bikepacking. Désormais, à vous de vous lancer à l’aventure !